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Devenir développeur freelance : que faut-il savoir avant de se lancer ?

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Vous travaillez comme développeur informatique et envisagez de prendre votre envol ? Vous n’êtes pas seul(e) dans ce cas. Et pour cause : dans un secteur en plein essor, ce profil freelance est pris d’assaut par les entreprises. Mais avant de vous lancer comme développeur indépendant, il faut préparer votre projet avec soin. Comment devenir développeur freelance ? Qui peut y prétendre ? Quel statut juridique choisir pour démarrer votre activité professionnelle ? Découvrez toutes les réponses aux questions que vous vous posez.

Qui peut devenir développeur freelance ?

En théorie, tout le monde peut devenir freelance en développement web ou développement informatique, à condition de disposer des compétences et de l’expérience professionnel nécessaires. Ainsi, il est préférable d’avoir travaillé plusieurs années au sein d’une ESN (entreprise de services du numérique) ou de la DSI (direction des systèmes d’information) d’une société pour devenir développeur freelance.

Même si un diplôme n’est pas obligatoire pour exercer comme développeur professionnel, ce domaine d’activité suppose de s’appuyer sur des connaissances pointues et sur la maîtrise des langages de programmation, comme Java ou C++. Au minimum, une solide formation-développement est donc incontournable pour celui qui entend devenir développeur freelance.

De plus, la prise en charge de missions en tant que freelance ne se limite pas au travail de programmation. Le développeur web freelance conçoit des programmes informatiques, mais doit aussi analyser les besoins du client, réaliser les essais, former les utilisateurs, voire rédiger des guides. Étant seul à la tête du projet technique, c’est à lui d’en prévoir tous les aspects et de le mener à son terme, dans le respect du cahier des charges et des objectifs de l’entreprise cliente.

À cela, il faut ajouter la dimension administrative et comptable inhérente à la création d’entreprise et à sa gestion. Des points essentiels à prendre en compte pour devenir développeur freelance.

Quels sont les avantages de l’indépendance pour un développeur informatique ?

Vous jouissez d’un emploi confortable dans une entreprise, avec une rémunération fixe, des missions intéressantes et une solide protection sociale. Dans ces conditions, pourquoi vouloir devenir développeur freelance ?

La réponse est simple : parce que l’indépendance revêt de nombreux avantages. On envisage de devenir freelance pour :

  • l’autonomie (choisir ses clients, ses missions, ses honoraires),
  • la liberté (travailler dans les locaux du client ou depuis chez soi, gérer son emploi du temps),
  • le salaire (toucher une rémunération nette plus proche du chiffre d’affaires réalisé),
  • l’implication (prendre en charge des projets de bout en bout pour le compte de ses clients),
  • la satisfaction d’être son propre patron et de piloter son activité.

Néanmoins, il y a aussi des inconvénients. Travailler en tant que freelance, quel que soit le domaine d’activité, cela implique de :

  • trouver ses propres clients et missions,
  • gérer son activité et son entreprise,
  • facturer soi-même et suivre les éventuels retards de paiement,
  • acheter son propre matériel pour le travail,
  • financer sa protection sociale (celle des freelances étant souvent limitée),
  • contourner les difficultés induites par la précarité de l’activité (le manque de travail, les obstacles au crédit ou à la location).

Mais attention : certains de ces inconvénients sont liés au statut juridique choisi. En effet, il est tout à fait possible de devenir développeur freelance tout en limitant ses obligations administratives, en réduisant ses risques en tant qu’entrepreneur, ou en conservant une solide couverture sociale.

Comment choisir son statut juridique pour devenir freelance ?

Devenir développeur freelance suppose de donner une forme juridique à votre activité, donc de choisir un statut adapté. Les différents statuts déterminent le régime fiscal et le régime social des freelances.

C’est pourquoi il est essentiel d’explorer avec soin les diverses solutions et de se poser les questions pertinentes : quelles sont les formalités et les démarches ? Quelles sont les contraintes à prendre en compte ? Et, au final : quel statut est le plus adapté pour devenir développeur freelance ?

La souplesse de l’entreprise individuelle

L’entreprise individuelle regroupe les statuts historiques comme l’EI et l’EIRL, ainsi que la récente micro-entreprise. Ces formes juridiques se caractérisent par leur souplesse et par la simplicité des formalités qui concourent à la création d’une entreprise. Cela explique pourquoi on choisit souvent de devenir développeur freelance en tant qu’entrepreneur individuel.

La micro-entreprise, ou auto-entreprise, est la forme juridique la plus simple. Elle offre de multiples avantages :

  • création d’entreprise facilitée à l’extrême,
  • interruption possible à tout moment,
  • charges sociales peu élevées et calculées sur le chiffre d’affaires au réel,
  • facturation exempte de TVA (sauf au-delà d’un certain plafond),
  • démarches administratives, comptables et fiscales simplifiées,
  • accès à l’assurance chômage sous conditions.

En contrepartie, l’auto-entrepreneur est soumis à des plafonds de bénéfices (72 600 € pour les activités libérales) et ne peut pas déduire ses frais d’activité de ses revenus.

L’entreprise individuelle (EI) représente le palier supérieur : un micro-entrepreneur qui dépasse son plafond de chiffre d’affaires change de statut de manière automatique. Cette forme juridique revêt les mêmes avantages que celle de la micro-entreprise en termes de simplicité de création et de formalités administratives. Elle s’avère plus attractive sur le plan fiscal, puisque les frais sont déduits au réel. Mais les charges sociales y sont plus élevées.

Les deux statuts – EI et micro-entreprise – partagent deux inconvénients majeurs : une protection sociale très limitée, et l’engagement du patrimoine personnel. Seule l’entreprise individuelle à responsabilité limitée permet de séparer son patrimoine professionnel et personnel.

En résumé, ces deux formes juridiques sont indiquées pour devenir développeur freelance, en particulier si vous envisagez de proposer vos services en guise d’activité secondaire (en plus de votre métier principal) ou si vous avez déjà une base de clients en vue. Elles fonctionnent aussi pour toutes sortes d’activités de consulting en informatique, par exemple pour celui qui souhaite devenir freelance data scientist.

La société unipersonnelle comme tremplin

Les sociétés unipersonnelles sont des entreprises dont le créateur est le seul associé.

  • L’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) s’apparente à une SARL, mais avec une seule personne, considérée comme un travailleur non salarié.
  • La société par actions simplifiées unipersonnelle (SASU) est une SAS à associé unique, considéré comme salarié. Celui-ci bénéficie d’une protection sociale accrue, dont l’affiliation au régime général de la Sécurité sociale (mais pas l’assurance chômage).

Ces deux statuts juridiques de freelance nécessitent de rédiger et de déposer des statuts, de publier une annonce légale, de suivre des formalités complexes et de répondre à des obligations spécifiques en matière comptable. Quant aux charges sociales, elles sont forfaitaires, donc dues quel que soit le chiffre d’affaires réalisé.

En contrepartie, le régime fiscal est modulable en EURL (avec la possibilité de choisir entre l’impôt sur les sociétés et l’impôt sur le revenu), et la SASU permet d’ajouter un associé.

Alors, faut-il opter pour la société unipersonnelle pour devenir développeur freelance ? Tout dépend de la nature de votre projet. Ces formes juridiques sont plus lourdes sur les plans administratif, comptable et fiscal, mais elles ont l’avantage d’offrir plus de perspectives, car il est aisé de passer à une SARL ou à une SAS. Si vous envisagez de croître vite, et même de recruter des développeurs à l’avenir, ces statuts peuvent donc être intéressants pour devenir développeur freelance.

Les avantages du portage salarial pour devenir freelance développeur

Le portage salarial est une forme de travail en plein essor. Cette pratique fait intervenir trois entités :

  • La société de portage salarial, avec laquelle le consultant signe un contrat de travail (CDI ou CDD) ;
  • Le consultant indépendant ;
  • L’entreprise cliente, pour laquelle le consultant réalise une prestation.

Le principe du portage est simple : vous trouvez une mission en développement informatique, vous signez un contrat de travail avec une entreprise de portage, et vous réalisez la prestation dans les termes négociés en amont dans le contrat de prestation. Vous êtes engagé vis-à-vis du client, mais sans lien de subordination.

Le portage salarial combine l’autonomie propre au travailleur indépendant et la protection conférée au salarié. Ses avantages sont donc nombreux :

  • Vous êtes libre d’organiser votre activité professionnelle de développeur web comme vous l’entendez.
  • Vous bénéficiez de la protection sociale inhérente au statut de salarié : affiliation au régime général de la Sécurité sociale, cotisations retraite, assurance chômage, congés payés, mutuelle d’entreprise.
  • Vous pouvez demander le remboursement de vos frais professionnels, par exemple pour le matériel acheté, les déplacements effectués ou les repas consommés pendant la durée de la mission.
  • Si votre entreprise de portage les propose, vous profitez des avantages en nature des salariés, comme les titres-restaurant ou les chèques vacances.
  • Vous déléguez la facturation de vos prestations, ainsi que l’ensemble de vos démarches administratives et comptables à l’entreprise de portage. En contrepartie, celle-ci déduit ses frais de gestion de votre chiffre d’affaires qu’elle transforme en salaire versé chaque mois.
  • Vous optimisez vos chances d’obtenir un prêt ou de trouver une location, en tant que salarié à part entière.
  • Vous bénéficiez du réseau de freelances de la société de portage. Ce réseau constitue une aide précieuse pour le développeur web qui démarre.

Par conséquent, la pratique du portage salarial est idéale pour devenir développeur freelance. C’est une façon de lancer votre activité professionnelle en toute indépendance, tout en conservant un solide filet de sécurité.

Comment fixer ses honoraires en tant que développeur freelance ?

Quel que soit le statut choisi pour devenir développeur freelance, vous serez vite confronté(e) à une problématique essentielle : fixer vos honoraires. On parle aussi de « tarif journalier moyen ». Une étape incontournable si vous entendez générer un revenu !

Les rémunérations des développeurs freelances sont disparates. Elles varient selon la spécialité, le marché, l’expérience du consultant, la nature de la mission, mais aussi la différence entre le chiffre d’affaires réalisé et le salaire net touché à la fin. Autant d’éléments à prendre en compte pour déterminer ses tarifs.

La spécialité et le marché

Si vous envisagez de devenir développeur freelance, c’est que vous avez sans doute une spécialité dans votre domaine. Vous pouvez, par exemple, être développeur Python, Java, ou C++, développeur front-end ou back-end, développeur full stack, spécialisé dans les logiciels ou les applications mobiles. En fonction de votre spécialité et de l’état de l’offre et de la demande, le montant de vos honoraires peut ainsi changer du tout au tout.

Analysez le marché et consultez les tarifs des autres freelances pour déterminer avec précision votre tarif journalier moyen.

L’expérience du consultant freelance

Vous vous en doutez : l’expérience joue un rôle majeur dans la tarification pour un développeur informatique. Un consultant junior et un consultant senior ne peuvent pas prétendre au même tarif journalier moyen, et certains métiers très spécifiques (en business intelligence, par exemple) sont réservés aux développeurs expérimentés.

Toutefois, avec une solide expérience de salarié au moment de devenir développeur freelance, vous êtes considéré comme un consultant senior dès le démarrage de votre activité indépendante.

La nature de la mission

Le type de prestation, sa localisation géographique, mais aussi la nature de l’entreprise qui fait appel à vos services : tous ces paramètres influent sur votre tarification. Les missions réalisées en région parisienne donnent lieu à des honoraires plus élevées qu’en province, et les grandes entreprises disposent de budgets plus importants pour les freelances que les petites structures. Enfin, une mission de longue durée, qui s’étend sur plusieurs mois, peut justifier une tarification adaptée, inférieure à celle que vous demanderiez pour quelques jours de travail.

Le salaire brut VS le salaire net

Devenir développeur freelance permet d’augmenter votre rémunération, puisque vous fixez vous-même vos tarifs et que vous êtes le seul acteur en jeu. Pour autant, les bénéfices que vous réalisez ne correspondent pas au salaire net que vous allez toucher au final. Il y a trois éléments majeurs :

  • le poids des charges sociales, plus ou moins important selon la forme juridique choisie ;
  • les taxes, impôts et dépenses qui viennent s’ajouter aux charges ; 
  • les périodes de creux, pendant lesquelles vous n’avez pas de mission et ne touchez aucune rémunération.

Ces éléments doivent être pris en compte au moment de fixer vos honoraires. Un conseil : partez de la rémunération nette que vous espérez toucher, lissée sur l’année, et faites vos calculs pour déterminer votre tarif journalier moyen, indispensable pour devenir développeur freelance. Sachant qu’il peut exister un seuil minimal : par exemple, en portage salarial, le cadre légal prévoit une facturation journalière supérieure à 250 €.

Vous avez désormais toutes les cartes en main pour devenir développeur freelance – pourquoi pas en portage salarial !

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