Un licenciement est une étape particulièrement difficile à vivre. Si vous avez été licencié, sachez néanmoins qu’en tant que salarié, vous avez encore des droits. Et cela, que vous ayez fait l’objet d’un licenciement économique ou que vous ayez été remerciés pour des motifs personnels. Non seulement, votre employeur a encore des obligations vis-à-vis de vous. Mais en plus, durant toute la période de chômage, vous pouvez être indemnisé afin de compenser l’absence de vos rémunérations.
Dans cet article, nous allons donc aborder les différentes démarches que vous devez suivre pour bénéficier des allocations en cas de licenciement.
En France, lorsqu’une personne est licenciée, y compris en cas de chômage pour abandon de poste, elle peut bénéficier d’une allocation d’aide pendant une durée indéterminée, c’est-à-dire jusqu’au moment où elle retrouve de nouveau du travail. Pour récupérer ses droits cela dit, elle doit respecter quelques conditions.
Le licenciement consiste pour l’employeur à rompre le contrat de travail avec un ou plusieurs employés. Il est à différencier des cas de démission, où la rupture est initiée par le ou les employés eux-mêmes, ainsi que des situations de chômage résultant d’une rupture conventionnelle, qui sont le fruit d’un accord mutuel entre l’employeur et l’employé pour mettre fin au contrat de travail. Pouvant être individuel ou collectif ainsi, un licenciement doit être justifié par des motifs légitimes. Autrement, s’il est contesté par le concerné, parce qu’il est considéré comme abusif ou discriminatoire, il peut faire l’objet de litiges juridiques.
Cette fin de contrat va inévitablement avoir des répercussions importantes, négatives pour la plupart, sur la vie des concernés. Pour n’en citer que quelques exemples :
Ce ne sont là que les conséquences pratiques et financières d’un licenciement. On ne parle pas encore des répercussions psychologiques qu’entraîne inévitablement cette rupture. A bien des égards, elle peut causer stress et anxiété, très souvent une dépression, en plus de la perte de confiance en soi et de la perte de motivation. Toutes ces raisons expliquent pourquoi un système permettant aux licenciés de recevoir des indemnités de rupture a été mis en place par le gouvernement français.
Un licenciement ne doit pas se faire à la légère. Pour licencier un employé, l’employeur doit respecter un certain nombre de procédures légales. La démarche à adopter va, cela dit, varier en fonction de trois éléments :
Dans tous les cas, il existe un règlement général à respecter et qui se compose des étapes suivantes :
À noter que la procédure peut être légèrement différente pour les entreprises comptant plus de 11 salariés, surtout en cas de licenciement économique ou de chômage lié à une reconversion. Il peut alors être exigé de l’employeur de rechercher d’abord des solutions alternatives avant de procéder au licenciement. Par ailleurs, il doit aussi procéder à une sélection minutieuse des salariés qui feront l’objet d’un licenciement, en tenant compte de certains critères et dans le respect de certaines règles.
Le rôle de l’employeur ne s’arrête pas au moment où le licenciement prend effet. En plus de devoir respecter la procédure, il a encore des obligations à respecter vis-à-vis de son ancien employé. Ses obligations incluent :
Dans certains exceptionnels, l’employeur doit également :
Le licenciement économique est considéré comme tel lorsque la rupture du contrat de travail est motivée par les difficultés financières rencontrées par l’entreprise, nécessitant souvent une actualisation du statut de chômage. En d’autres termes, lorsque cette dernière se retrouve obligée de procéder à des suppressions d’emploi pour éviter la faillite.
S’il est licencié dans ces conditions, le salarié peut bénéficier des allocations chômage sous quelques conditions :
Pour obtenir son allocation d’aide, le salarié licencié économique doit suivre les étapes suivantes :
Une fois la demande envoyée, Pôle Emploi va procéder à l’évaluation des droits du demandeur en fonction de certaines informations telles que le salaire journalier ou mensuel perçu, le motif de licenciement, etc. S’il est jugé éligible, le montant de l’allocation sera établi. Et une fois cette indemnité accordée, pour garantir le maintien des allocations, le chômeur économique doit respecter certaines règles, telles que :
Lorsqu’une personne a été licenciée pour des raisons économiques, elle peut aussi bénéficier d’un contrat de sécurisation professionnelle ou CSP. Il s’agit d’un dispositif d’accompagnement permettant aux salariés licenciés économiques de bénéficier d’une assistance personnalisée dans la recherche d’un nouvel emploi, mais aussi d’une aide financière. Et cela, pendant une période de 12 mois après le licenciement.
Pour bénéficier de cette aide, le licencié doit suivre la procédure suivante :
Durant toute la période pendant laquelle le salarié va bénéficier de l’aide du CSP, qui dure 12 mois, il devra aussi prouver qu’il fait des efforts de son côté. Il devra donc prouver à Pôle Emploi qu’il recherche activement du travail sous peine de voir ses allocations supprimées.
A noter que le CSP ne concerne que les employés d’une entreprise comptant plus de 50 salariés. Pour les entreprises comptant moins de salariés, d’autres dispositifs d’accompagnement plus adaptés sont proposés.
Le licenciement pour motif personnel, comme son nom l’indique, est du fait du salarié. En d’autres termes, il est généralement motivé par des actes commis par l’employé et qui a entraîné le mécontentement de l’employeur ou un conflit avec ce dernier. Dans ce genre de cas, les chances d’obtenir indemnisation du chômage sont plus faibles, mais il est quand même possible d’en bénéficier si certaines conditions sont respectées.
En cas de licenciement pour faute grave, le licencié ne pourra pas prétendre à une allocation chômage.
Ce motif est en effet invoqué lorsque le salarié n’a pas respecté certaines clauses de son contrat, volontairement ou non. Il peut être considéré comme légitime et justifié si l’employeur fournit des preuves indiscutables des violations des obligations contractuelles commises par son employé, et qui l’a obligé à interrompre la relation de travail. Si tel est bien le cas, le licencié ne pourra pas demander une indemnisation de chômage.
Il est à noter toutefois que cette décision peut être contestée par le salarié devant les prud’hommes.
En cas de licenciement pour faute lourde, la sanction est similaire à celui des fautes graves.
Ce motif est invoqué lorsque le salarié a commis une faute professionnelle importante, mais qui n’est pas forcément en contradiction avec ses obligations contractuelles. Si la faute est avérée et prouvée par l’employeur, l’interruption de la relation de travail est donc justifiée. Dans ce cas, le licencié ne pourra pas prétendre à une indemnité légale.
Là encore, l’employé licencié pour faute lourde est en droit de contester les faits et peut faire appel aux prud’hommes pour plaider sa cause.
La période d’essai est utile aussi bien au salarié qu’à l’employeur.
Comme tous les autres contrats de travail existant en France, l’intérim permet aussi de bénéficier des allocations chômage.
Est-ce qu’un travailleur indépendant peut toucher une indemnisation s’il est réduit au chômage ? Ce n'est pas si simple. On vous explique.
Les chômeurs de plus de 50 ans rencontrent plus de difficultés à réintégrer le marché de l'emploi. Des aides spécifiques leur sont donc réservées.
Les périodes de chômage sont propices à la réflexion sur votre carrière. Saviez-vous que c'était le bon moment de lancer votre entreprise ?
Vous travaillez en freelance et subissez une longue période d'intermission ? Vous pouvez toucher le chômage sous certaines conditions.