Selon les analyses économiques, il existe différents types de chômage : le chômage frictionnel ou naturel, le chômage saisonnier, le chômage conjoncturel, le chômage structurel et technologique. Il se peut que vous vous posiez la question : « Qu’en est-il du chômage keynésien ? » En effet, le chômage keynésien n’est pas une autre forme de chômage en plus de ces types de chômage énumérés. Cela concerne le chômage de nature conjoncturelle.
Tout d’abord, il est important de rappeler que la notion « chômage keynésien » vient du nom de l’économiste et haut fonctionnaire John Maynard Keynes (1883-1946). Keynes a écrit le livre intitulé « Théorie générale de l’emploi, de l'intérêt et de la monnaie », dans lequel il élabore sa conception du chômage. C’est un ouvrage qui a marqué la révolution keynésienne, un tournant de pensée de la science économique.
La théorie keynésienne est une théorie de la demande. Keynes explique dans son livre que la demande est non seulement le facteur majeur qui définit le niveau de production, mais également celui qui définit le niveau d’emploi dans la discipline économique.
L’analyse keynésienne montre que le chômage keynésien se produit lorsque le taux de chômage est élevé en raison de l’insuffisance de la demande dans l’économie. Elle commence principalement par le manque de demande effective, c’est-à-dire le manque de demande pour les productions ou services des entreprises. Par conséquent, ces entreprises sont contraintes de réduire leur production ainsi que les travailleurs au sein de leur entité.
Le keynésianisme soutient le fait que le chômage keynésien est involontaire. C’est une situation où le marché du travail est influencé par des facteurs économiques et ne parvient pas à se rééquilibrer de lui-même.
Le chômage classique et le chômage keynésien sont deux concepts économiques différents. Leur principale différence se trouve dans les raisons qui créent le chômage.
Le chômage classique est l’augmentation du taux de chômage résultant d’un déséquilibre sur le marché du travail. Il se produit lorsque la demande est supérieure à l’offre à cause des salaires trop élevés. Pour surveiller sa rentabilité et sa compétitivité, les industries et les entreprises n’emploient qu’un petit nombre d’employés, ce qui entraîne non seulement un accroissement de la demande, mais également une baisse de la production. Il est souvent observé lors des fluctuations saisonnières d’une activité économique. Selon la théorie économique classique, le marché du travail se réajuste de lui-même avec la baisse de salaires et l’augmentation de la demande dans d’autres secteurs économiques. C’est la raison pour laquelle le chômage classique est considéré comme un chômage à court terme.
Le chômage keynésien, en revanche, s’explique par une insuffisance de la demande globale par rapport à l’offre. A cause du niveau de consommation très faible, les entreprises sont dans l’obligation de réduire leur production et de licencier des travailleurs, ce qui entraîne logiquement une hausse du taux de chômage. Selon la théorie de John Maynard Keynes, le chômage keynésien peut persister pendant une longue durée, car sa résolution nécessite une intervention gouvernementale.
En résumé, le chômage classique et le chômage keynésien peuvent coexister. Chaque type fait nécessairement appel à une solution différente et la résolution apportée à un seul type de chômage ne peut avoir qu’un faible impact sur le taux de chômage en général. Par exemple, une baisse de salaires qui augmente l’offre et résout le chômage classique peut entraîner une baisse de la consommation des ménages conduisant à une baisse de la production et à l’augmentation du chômage keynésien.
Selon l’économie keynésienne, pour réduire le chômage saisonniers, il est indispensable d’augmenter la demande globale, car les fluctuations saisonnières peuvent affecter significativement les niveaux d'emploi. Et pour y parvenir, Keynes préconise l’intervention de l’Etat. Voici les politiques keynésiennes pour lutter contre le chômage :
En somme, le chômage keynésien ne peut pas être réduit par l’auto réajustement du marché du travail. Selon Keynes, le gouvernement doit intervenir que ce soit par l’augmentation des dépenses publiques, la réduction des impôts, l’accentuation des transferts sociaux ou la politique monétaire.
Le terme « plein emploi » a été utilisé pour la première fois par l’économiste Arthur Cecil Pigou. Ce dernier a écrit en 1913 que « Le plein-emploi existe toujours, ce terme étant interprété au sens large comme l'emploi de tous les gens désireux d'être salariés, moins ceux qui sont empêchés de l'être, en raison d'une insuffisante mobilité, et d’autres frictions semblables. »
Lorsqu’on parle de plein emploi, l’absence totale de chômage, y compris le chômage dû aux licenciements, vient souvent à l’esprit. Toutefois, s’il est défini ainsi, il est donc impossible que l’économie d’un État donné puisse l’atteindre. Pour maintenir l’idée que le plein emploi peut exister, de nombreux économistes ont avancé leurs définitions. Parmi ces économistes, on recueille une définition bien claire de John Maynard Keynes.
Selon Keynes, le plein emploi ne signifie pas un taux de chômage à 0%. Il le définit comme un niveau d’emploi optimal dans l’économie. En parlant de niveau optimal, il est important de rappeler qu’il existe un niveau de chômage inévitable dans une économie. En effet, ce niveau inévitable est le taux de chômage naturel qui représente le niveau de chômage lorsque le système économique est en équilibre pendant une longue période. Il est aussi considéré comme normal dans le fonctionnement de l’économie.
Donc, la théorie keynésienne présente le fait que le plein emploi est atteint lorsque le niveau de chômage est égal au taux de chômage naturel. Pour aller plus loin, pendant la situation de plein emploi keynésien, tous les travailleurs qualifiés sont employés et toutes les ressources sont utilisées de manière optimale.
Toutefois, il est à noter que le taux de chômage naturel est variable, car il est influencé par plusieurs facteurs, tels que le chômage volontaire, les changements technologiques, les fluctuations de la demande et de l’offre et les politiques économiques.
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