Le portage salarial combine autonomie du freelance et sécurité du salariat classique. En signant un contrat de portage salarial, le consultant bénéficie des droits aux congés payés, comme tout salarié. Il cumule 2,5 jours par mois travaillé, soit 30 jours par an. Mais comment est calculé le montant de l’indemnité compensatrice ? Comment fonctionne le versement sur la paie ? Quelles sont les règles du droit du travail pour la prise de congé en portage ? Dans cet article, découvrez la méthode pour calculer vos congés payés, optimiser votre activité professionnelle et anticiper votre rémunération en tenant compte des frais de gestion et des spécificités de votre société de portage salarial.

Portage salarial et congés payés : Les droits favorables au salarié porté

Le consultant porté bénéficie des mêmes droits aux congés payés qu’un salarié classique, conformément au Code du travail et à la convention collective du portage salarial. Voici le fonctionnement des congés en portage salarial :

• Congés payés cumulés : Le consultant en portage salarial cumule 2,5 jours ouvrables par mois travaillé, soit 30 jours (5 semaines) de congés payés par an.
• Liberté de poser des congés : Il peut poser ses congés librement, sous réserve d’anticiper et de ne pas perturber la réalisation de sa prestation chez l’entreprise cliente.
• Indemnité de congés payés : En portage salarial, les congés non pris ne sont pas perdus. Ils sont versés sous forme d’indemnité compensatrice de congés payés (ICCP), intégrée chaque mois au salaire minimum.
• Option de provisionnement : Le salarié porté peut choisir de mettre de côté l’ICCP chaque mois pour se la reverser lors de la prise de congés, garantissant ainsi un revenu stable.

Avantages du portage salarial en matière de congés

Le portage salarial offre une meilleure gestion financière et une plus grande autonomie dans la prise de congés par rapport aux statuts de freelance en micro-entreprise. Parmi les principaux avantages :

• Bénéficier d’un revenu sécurisé grâce à l’indemnité de congés, à l'inverse d'un indépendant classique.
• Accès à une protection sociale complète : Sécurité sociale, cotisations retraite, assurance chômage, mutuelle, etc.
• Flexibilité dans l’organisation des congés : contrairement à un salarié traditionnel, le travailleur indépendant en portage salarial dispose d’une totale liberté dans la gestion de ses congés.

Ainsi, il faut bien gérer ses congés payés en portage salarial. Pour en profiter sereinement, un consultant en portage salarial doit anticiper sa trésorerie, bien gérer son compte professionnel et choisir une entreprise de portage fiable qui applique correctement la convention collective du portage salarial.

Un bon réflexe ? Simuler son salaire avec congés payés, afin d’éviter les pièges à éviter et optimiser sa rémunération tout en préservant son équilibre entre temps de travail et repos.

Voir aussi notre article sur le portage salarial et chômage !

Portage salarial et congés : Comment calculer les indemnités ?

Le calcul des congés payés en portage salarial repose sur deux méthodes définies par la convention collective du portage salarial. L’entreprise de portage salarial applique l’une ou l’autre en fonction du mode de rémunération du consultant.

Les deux modes de calcul des indemnités de congés en portage salarial

Le maintien de salaire

• Pendant toute la durée du congé, le freelance en portage salarial perçoit une rémunération identique à son salaire habituel.
• Solution simple, souvent utilisée en CDI avec lissage de salaire.

La règle du dixième

• Le consultant perçoit 1/10e du salaire brut annuel au titre de l’indemnité de congés payés.
• Période de référence : 1er juin de l’année précédente au 31 mai de l’année en cours.
• Exemple : pour une rémunération brute de 30 000 € et 20 jours de congés posés, l’indemnité de congés versée sera de 2 000 €.
• Adapté aux missions en CDD, avec variation des revenus mensuels.

Quelle méthode choisir ?

• Le maintien de salaire convient aux salariés portés en CDI avec rémunération stable.
• La règle du dixième est préférée en cas d’activité irrégulière ou de variations de revenus.

Ces règles s’appliquent également aux situations spécifiques, comme le congé maternité en portage, le congé de paternité, l’absence maladie, ou encore les RTT en portage salarial. Avant de poser ses congés, il est essentiel de vérifier les modalités définies par l’entreprise de portage.

Tableau comparatif entre les différentes solutions de prise de congés en portage salarial

Prise de congés en portage salarial : liberté et responsabilités

L’un des avantages du portage salarial est la liberté de planification. Contrairement à un salarié classique, le travailleur indépendant en portage peut choisir ses congés sans contrainte. Cependant, il doit respecter certaines obligations professionnelles pour garantir la bonne réalisation de sa mission et maintenir une relation de confiance avec ses clients et sa société de portage.

Une flexibilité totale pour poser ses congés

Dans le cadre du portage salarial, le consultant gère son activité de portage en toute autonomie. Il peut donc :

• Planifier ses congés librement, sans attendre l’approbation d’un employeur.
• Éviter les fermetures imposées (contrairement à un salarié classique soumis aux décisions de son entreprise).
• Prendre des congés à tout moment, à condition que cela n’impacte pas la prestation en cours.

Cette souplesse permet de mieux gérer son temps, mais elle implique aussi une responsabilité financière. En effet, comme la rémunération mensuelle intègre déjà l'indemnité compensatrice de congés payés (ICCP), le consultant doit anticiper ses périodes d’inactivité pour éviter une baisse soudaine de revenus.

Anticiper ses congés pour éviter les erreurs

Même si la demande de congés est totalement libre, il est recommandé de :

• Prévenir l’entreprise cliente à l’avance pour éviter toute interruption de mission.
• Informer sa société de portage salarial afin d’organiser le versement de la rémunération.
• Planifier ses absences lors des négociations du contrat de prestation, notamment pour les missions de longue durée.
• Vérifier l’impact des congés sur la rémunération, surtout si le salaire mensuel varie selon l’activité effectuée.

Une absence non anticipée peut nuire à la relation client et compliquer les futures collaborations. En respectant ces bonnes pratiques, le consultant préserve la pérennité de son activité professionnelle tout en bénéficiant pleinement de ses droits aux congés payés.